EDF et Naval Group mettent fin aux essais hydroliens au large de Paimpol-Bréhat : que fait-on du câble ?
Lundi 6 novembre 2017, les pêcheurs professionnels et leurs représentants apprenaient, uniquement par voie de presse, l’arrêt des essais par EDF et Naval Group des hydroliennes expérimentales au large de Paimpol-Bréhat. Les pêcheurs professionnels ont été sollicités dès 2007 pour travailler sur la définition de ce projet. Si la concertation a été très vivace les premières années du projet, le dialogue était beaucoup moins riche depuis les différents « incidents » survenus sur le projet : chute et immobilisation d’une machine en rade de Brest, immersions et relèves successives pour réparation des hydroliennes sans produire un seul mégawatt, et dernièrement, des problèmes de corrosion…
Dès 2012, un câble de 15 Km de long a été installé sur le fond entre Ploubazlanec et le plateau de la Horaine… alors qu’il n’y a jamais eu de production d’électricité. Et voilà que maintenant, les hydroliennes corrodées parties en révision ne reviendront jamais.
EDF et Naval Group se veulent rassurant et souhaitent conserver le site (et le câble toujours posé sur le fond) pour d’autres essais de technologies. Pourtant, dès le début du projet, un site pilote pour la technologie hydrolienne géré par France Energie Marine a été adossé au site d’EDF. Aucune autre machine n’y a jamais été raccordée pour être testée. Pourquoi en serait-il autrement dans le futur ?
Les pêcheurs craignent que cet exemple ne soit que le premier d’une longue série dans le domaine des Energies Marines Renouvelables, fortement soutenu par les politiques : des sommes colossales engagées, des promesses non tenues, des impacts environnementaux mal évalués, et finalement pas de retour local sur l’investissement des premiers concernés.
Cette expérience laisse les pêcheurs professionnels dans l’incompréhension et la méfiance. Et avec une question en suspens : que fait-on du câble resté au fond de l’eau ?