Dossier éolien : le point quelques mois après l’obtention des autorisations pour Ailes Marines et RTE

Des autorisations administratives accordées, pas le feu vert des marins-pêcheurs!

 

Le 18 avril dernier, le Préfet des Côtes d’Armor a délivré aux sociétés Ailes Marines et RTE (raccordement du parc éolien) les autorisations concernant la réalisation du parc éolien et de son raccordement.

 

Des autorisations dans lesquelles ont été intégrées à la demande des instances de pêche (CDPMEM22 ; CDPMEM 35 ; CRPMEM Bretagne) de nombreuses prescriptions qui devront apporter,  avant le début des travaux, des garanties sur l’ensouillage de la totalité des câbles (et donc le maintien de l’ensemble des activités de pêche) et des réponses concernant les impacts de la phase de construction (notamment bruit et turbidité) sur les ressources halieutiques.

 

A ce sujet, les instances de pêche interpellent Ailes Marines sur la nécessité de travailler en étroite concertation avec les instances de pêche sur ces sujets mais également de tenir ses engagements sur la co-construction des études environnementales sur les ressources halieutiques (état de référence/suivi des ressources halieutiques et études spécifiques sur les impacts du bruit/turbidité/électromagnétisme sur ces espèces).

 

Ces études (techniques  et environnementales) seront le fruit de la concertation avec les professionnels et se feront avec la profession ou ne se feront pas. Les professionnels de la pêche ajoutent que même si des autorisations ont été délivrées à Ailes Marines, le chemin est encore long avant une éventuelle construction, et le feu vert de la profession sera dépendant de la qualité des études environnementales, de leur construction avec la profession et de leurs résultats.

 

Les comités des pêches rappellent enfin que ce projet se fera uniquement dans le respect des engagements pris envers la profession depuis 2010 : la garantie d’un maintien de l’ensemble des activités préexistantes par un ensouillage de la totalité des câbles et la garantie d’obtenir, avant le début de la construction, des réponses sur les impacts des phases de travaux (bruit/turbidité) sur les espèces d’intérêt halieutique.

 

Le projet avance mais ces garanties ne sont toujours pas apportées à la profession. Or ces éléments ne sont pas nouveaux. Ce sont des conditions majeures d’acceptabilité du projet mentionnées par la profession dès 2010 afin de d’assurer que ce projet ne se fera pas au détriment des actions de préservation et de gestion des espèces mises en œuvre par les professionnels de la pêche en baie de Saint-Brieuc.