Palourde rose

Contexte

La pêche de la palourde rose, qui a débuté dans les années 1980, est une pêche très fluctuante, en termes de quantités débarquées et de navires la pratiquant. Son exploitation est encadrée par la détention de la licence Bivalves Côtes d’Armor. Elle fixe le contingent à 56 navires (50 pour les Côtes d’Armor, 6 pour l’Ille-et-Vilaine) et les caractéristiques techniques de l’engin utilisé (drague avec un écartement des barrettes à 1,6 cm et une largeur de lame à 80cm).

La palourde rose fait l'objet de campagnes d'évaluation

Le nombre de navires exerçant réellement le métier de la drague à palourde rose est très variable. En effet, il varie en fonction de la disponibilité de la ressource. D’ailleurs cette espèce a fait l’objet de campagnes d’évaluation menées par Ifremer en 2002, 2006, 2010, 2011 et 2012. Ces évaluations ont mis en évidence une forte baisse de la biomasse totale et exploitable entre 2002 et 2006 (-97%). Puis une augmentation de ces biomasses les années suivantes.

À la suite d’essais d’une nouvelle drague réalisé en avril 2018 et au constat d’une forte diminution de la ressource, les professionnels ciblant cette espèce ont sollicité le CDPMEM22 pour mettre en place un suivi du stock.

Suivi du stock de la palourde rose

Ainsi, le CDPMEM22 a décidé de les accompagner. Et de mettre en place un programme de suivi du stock par prospection à partir de mai 2019 jusqu’à décembre 2021.

L’objectif du programme est de définir et calculer des indicateurs permettant un suivi et une comparaison du stock d’années en années.

Réalisation des suivis

La première campagne de prospection a eu lieu les 6 et 7 mai 2019. Deux journées de prospection ont été réalisées sur le gisement de palourde rose de la baie de Saint-Brieuc. Ainsi ce sont 46 traits qui ont été réalisés sur ces deux jours.

La seconde a eu lieu les 27 et 28 avril 2020. 45 traits ont été réalisés durant ces deux jours. Enfin, la dernière s’est déroulée les 20 et 21 avril 2021. En raison des conditions météorologiques, seuls 25 traits ont été faits. 

Ces deux campagnes de prospection ont permis  de calculer des indicateurs de capture afin d’estimer : les effectifs, la taille moyenne, la fraction commerciale et non commerciale, les rendements commerciaux. 

Les prospections

Les campagnes ont été encadrées par la décision n°759/2019 DIRM NAMO. Portant autorisation de pêche à des fins scientifiques au bénéfice du CDPMEM des Côtes d’Armor jusqu’en 2022.

Les rapports des prospections sont téléchargeables ici :

traits réalisés en 2019, 2020 et 2021

Des essais d'une nouvelle drague

Les 12 et 13 avril 2018, deux journées d’essais ont été réalisées  dans le but de comparer deux dragues: celle dite classique, utlisée actuellement en baie deSaint-Brieuc et celle dite des Glénan, utlisée par les pêcheurs fnistériens.

Ces essais ont permis de calculer des indicateurs de capture pour les deux dragues et de les comparer entre eux.

Afin d’évaluer la casse des palourdes roses engendrée par l’engin au moment de la capture et d’évaluer qualitativement le travail de chacune des dragues (perturbation du sédiment, reflux du sédiment sur les côtés, rejet de palourdes etc.), des suivis en plongée sur les traines après le passage des dragues ont été effectués. Les plongeurs qui ont réalisé ces suivis se sont équipés d’une caméra type GoPro. 

Conclusion

Ces essais de dragues ainsi que ces deux premières prospections ont permis de voir que le stock de palourdes roses en baie de Saint-Brieuc connait une baisse significative de rendement.

Actuellement, il est très difficile de savoir d’où provient cette baisse de biomasse. En effet, malgré la quasi absence de pêche ces dernières années, les rendements diminuent. Beaucoup de questions se posent.

Les facteurs sont nombreux, la ou les causes de cette diminution de biomasse restent floues (paramètres environnementaux, compétition entre espèces, maladies etc.)

Les essais de dragues ainsi que les prospections sont financés :

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